Cuando era nómada y andaba el día entero de acá para allá, todo cuanto necesitaba para mi subsistencia y mi trabajo cabía en mi mochila. Por las noches, antes de acostarme, hacía un inventario para asegurarme de que no me olvidaba nada de lo que habría de usar al día siguiente, a saber: Libros, en general más de uno, uno o dos para dar clase y un tercero para leer en los ratos libres Fotocopias, a menudo conseguidas de contrabando en las escuelas que sí nos dejaban hacerlas sin cobrarnos o recuperadas de las múltiples pilas que se amontonan sobre mi escritorio, aunque alguna vez pagadas a precio de oro en una librería del barrio europeo Papel borrador y/o cuaderno para tomar nota de lo sucedido en las clases y también de cualquier idea que se me ocurriera andando por la calle Mi agenda, mi bien más preciado, absolutamente indispensable Varias lapiceras, de preferencia de punta fina Varios marcadores para escribir en el pizarrón Un mapa plegable Mi billetera, con las tar
Il y a, entre nous, celles et ceux qui ont toujours vécu avec une logique de survie et qui, pour les raisons les plus diverses, gardent toujours à l'esprit la possibilité que tout termine soudainement, qu'un mode de vie que vous teniez pour acquis, prenne fin... Que vous perdiez votre job. Ou, encore, que vos amis ou vos amours vous abandonnent. Que la mort se présente à l'improviste et emporte un être cher. La présence constante de la mort qui nous hante, crée dans notre imagination des options infinies de fins et d'adieux à chaque évènement du quotidien, ce qui peut supposer un frein quand il s'agit de prendre des risques, aussi minimes soient-ils. Pourtant, nous, les survivants, nous avons appris la cohabitation avec la peur et à continuer d'avancer, à faire face aux difficultés, déguisés en quelqu'un d'autre, ou en devenant vraiment forts. Vivre ainsi implique de vivre avec ce que l'on a, avec ce qui se présente dans l'immédiat, p